vendredi 30 décembre 2011

On ne réagit pas toujours comme il se doit. L'autre jour, par exemple, la pauvre Perrine est tombée du tabouret roulant en voulant s'assoir, en même temps admettez que c'est quand même pas tous les jours qu'on voit ça, et tout ce que j'ai trouvé à dire en la regardant sans bouger c'est "nan mais quelle abrutie!"...Je croyais qu'elle était morte de rire, mais je n'ai compris que plus tard qu'en fait elle avait mal...
(je précise que j'aime beaucoup Perrine pour ceux qui en douteraient)
                                                                   

Galerie de malloryatlee

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Galerie de malloryatlee sur Flickr.

Enjoy what I saw

samedi 10 décembre 2011

Les pieds dans l'herbe, l'esprit dans l'air

L'herbe a mouillé mes pieds. Comme chaque printemps jusqu'à ce que je quitte la maison familiale. J'ai pris un délicieux plaisir, chaque 21 Mars, à aller fouler l'herbe du jardin de mes petits pieds enfantins.
Je chevauche mon vélo, zygue-zague entre les voitures bruyantes et les gens. Je le ferai jusqu'à ce que mon vélo rende l'âme. Il est irremplaçable.
Chaque jour depuis 15ans cet homme et cette femme se croisent en rentrant du travail. Il pense démissonner. Elle pense à l'aborder avant la fin de cette année.
J'ai cherché toute ma vie le fameux trèfle à 4 feuilles qui me porterait bonheur. Je n'ai cueilli que des imposteurs.
Je pense avoir connu la naissance de la boisson Oasis. J'en ai bu dès mon abandon du biberon.
Mes cheveux me chatouillent. J'ai toujours rêvé d'une cheveulure longue et douce de princesse de contes de fées. Le Soleil brûle ma peau. Quand j'étais petite, ma peau devenait chocolat dès les premiers rayons du Soleil. Aujourd'hui elle devient fraise des bois aux premiers rayons du Soleil.
Un homme adulte est habillé comme un ado. Il a probablement quitté ses parents trop tôt.
J'aime entendre les enfants crier. J'ai été une enfant qui crie. J'aimerais être une enfant qui crie. je suis une adulte qui se tait.
Le reste de ma vie ne me suffira pas pour compter mes grains de beauté. Il en apparaît toujours de nouveaux.
Deux pigeons s'aiment sur une corniche. Mais leur histoire ne durera pas. Il va la tromper avec une autre pigeonne. Elle se suicidera en se jeta sous un bus.
La petite fille qui tire sa valise ne sera bientôt plus une enfant qui crie. Pourvu qu'elle ne devienne jamais une adulte qui se tait.

mercredi 30 novembre 2011

The Day before to be in

J'ai pas dormi, j'ai tout prévu, chaque instant, chaque note, chaque regard, et même les visages entraperçus au premier rang. Mes jambes convulsent, je ne peux même pas me lever. Mes dents grincent depuis 30 minutes. Je trépigne, je dois tout abandonner pour être sûre de le retrouver.
Café. Trois toasts. Un oeuf. Un jus de prunes. Dans ma voiture, Janis Joplin me hurle dans l'âme, je veux être elle, je veux qu'elle m'habite ce soir. Je veux perdre mes repères et les retrouver sur les cordes de ma guitare. Je sais même pas où je vais, je suis en pilote automatique. J'évite les rues bondées. Je dois tout vider. Mes doutes, mes peurs, mes désirs, mes attentes...Tout m'attend ce soir. Personne ne doit me reconnaître.
Une chaise, une table, un bar vide et puant, un Picon et une clope. France Info résonne dans toute la pièce. Ne pas penser au Monde. Penser à mon monde, c'est suffisant. Penser pour oublier, noyer mes pensées pour les repêcher ensuite...mouillées et souillées, mortes, et les ressusciter.
Supermarché. Une barre de céréales aux pommes. Light. Une bouteille de Coca. Les bulles me chatouillent la glotte.
Chez moi. Retour rapide. Départ précipité. J'ai tout oublié. Ne se souvenir de rien jusqu'à ce soir. Tout oublier pour mieux s'en rappeler. Pour mieux l'offrir et s'en débarrasser.
Loges. Lumières tamisées. Je respire. Je transpire. Je m'inspire. J'entends les cris. J'entends les  mains les unes contre les autres.
Avancée. Coulisses. J'ai peur. Je plonge. La musique commence. Tout me revient et me transporte plus loin. Mon imaginaire n'a aucune frontière.

mardi 29 novembre 2011

j'ai acheté un badge...

Il m'est parfois arrivé d'être trop intimidée pour susciter l'interêt chez les gars que j'avais envie de "connaître mieux"....J'ai une liste hyper longue de ce genre de moments de honte inter-galactique...


Dis moi pourquoi tu pars?

Je ne veux plus voir sa gueule. Lui, ses petits pas mous et complexés, sa barbe en friche, sa calvitie inassumée. Je veux qu'il disparaisse, lui, ses amis, ses manies, ses conseils, les notes qu'il pose sur son violon. Il s'obstine, me pose des questions, ses dents jaunes et irrégulières me donnent la nausée. Loin, je ne sentirai plus son odeur de pain trop grillé. Je pars m'emplir les narines d'odeur d'épices et de bateau de pêche. Je pars découvrir qu'un homme n'est pas forcément chauve.

lundi 28 novembre 2011

le tourbillon

Mille tourbillons plus tard, je me suis brisé les reins sur une brindille. Je ne comprend pas pourquoi elle me paraît si énorme. Cette feuille fait la taille d'un immeuble, c'est vraiment bizarre. Je crois que je n'aurais pas dû manger ce champignon, le rouge à taches blanches, pourtant il me semble qu'on me l'avait conseillé.
C'est évident, j'ai rétréci. C'est évident, je suis dans un jardin, une forêt, un verger ou peut-être juste un bosquet. Une mouche a fait le même trajet en descente que moi. Plus de doute, j'arrive même plus à faire peur à une mouche...Je m'étais déjà perdue dans un bois mais jamais derrière une feuille d'arbre. Je ne sais même pas s'il fait nuit ou si je suis trop minuscule pour entrevoir le Soleil. Je dois marcher. Rien n'est familier...Où étais-je avant de tomber?
Quelque chose brille, une flamme, un foyer, une maison? Les phares d'une voiture....Je ne sais pas, je suis trop loin. J'imagine qu'un petit lutin bedonnant habite une cabane là-bas, si j'y parvenais, il allumerait un feu dans la cheminée, me donnerait un bol d'un breuvage dont il a le secret pour me réchauffer, qu'il poserait sur la table en bois épais une carte dessinée sur un pétale de nénuphar pour m'aider à retrouver mon chemin. Qu'il m'accompagnerait jusqu'à la route d'où j'apercevrais l'endroit d'où je suis tombée, qu'il me souhaiterait bonne chance et me ferait un signe gentil et encourageant de sa petite main trapue, je serais rassurée et je chantonnerais sur le chemin du retour, cueillant de jolies baies rouges et juteuses...Mais la lueur a disparu maintenant. Il fait noir, je m'abrite sous la feuille et j'attendrai de retrouver ma tailler normale...
Bonne nuit...
Dessin par Jaja :) http://gribouillis.over-blog.net/

je suis là

juste pour partager quelques instants