mercredi 30 novembre 2011

The Day before to be in

J'ai pas dormi, j'ai tout prévu, chaque instant, chaque note, chaque regard, et même les visages entraperçus au premier rang. Mes jambes convulsent, je ne peux même pas me lever. Mes dents grincent depuis 30 minutes. Je trépigne, je dois tout abandonner pour être sûre de le retrouver.
Café. Trois toasts. Un oeuf. Un jus de prunes. Dans ma voiture, Janis Joplin me hurle dans l'âme, je veux être elle, je veux qu'elle m'habite ce soir. Je veux perdre mes repères et les retrouver sur les cordes de ma guitare. Je sais même pas où je vais, je suis en pilote automatique. J'évite les rues bondées. Je dois tout vider. Mes doutes, mes peurs, mes désirs, mes attentes...Tout m'attend ce soir. Personne ne doit me reconnaître.
Une chaise, une table, un bar vide et puant, un Picon et une clope. France Info résonne dans toute la pièce. Ne pas penser au Monde. Penser à mon monde, c'est suffisant. Penser pour oublier, noyer mes pensées pour les repêcher ensuite...mouillées et souillées, mortes, et les ressusciter.
Supermarché. Une barre de céréales aux pommes. Light. Une bouteille de Coca. Les bulles me chatouillent la glotte.
Chez moi. Retour rapide. Départ précipité. J'ai tout oublié. Ne se souvenir de rien jusqu'à ce soir. Tout oublier pour mieux s'en rappeler. Pour mieux l'offrir et s'en débarrasser.
Loges. Lumières tamisées. Je respire. Je transpire. Je m'inspire. J'entends les cris. J'entends les  mains les unes contre les autres.
Avancée. Coulisses. J'ai peur. Je plonge. La musique commence. Tout me revient et me transporte plus loin. Mon imaginaire n'a aucune frontière.

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